La société KENNY, surtout connue dans le domaine de la moto et du rallye raid consacre maintenant une belle partie de sa production au « vélo » ; d’abord très orientée sur les disciplines engagés comme la DH ou l’enduro, elle diversifie ses produits pour conquérir le domaine du XC ou même de la route.

Dans le cadre de notre école de cyclisme et plus particulièrement de la KENNY Bike Académie, nous avons été doté de l’ensemble hiver et été de la série « TECH ». A cette tenue nous ajoutons les protections de la tête et des mains : casque Furtif et les gants Gravity. Nous avons la chance de les porter depuis bientôt une année par tous les temps, l’occasion pour nous de faire partager notre expérience.

1. Présentation et caractéristiques des équipements

Notre dotation était composée d’un collant, d’un cuissard, d’un maillot manches courtes, d’un maillot hiver manches longues et d’une veste thermique hiver. Le tout en fluo jaune. Nous devons y ajouter le casque Furtif Néon Yellow et les gants Gravity Black. Les données ci-dessous ont été reprises du site kenny-racing.com.

Le collant TECH hiver :

• Réalisé en Polyamide élasthanne « Super Roubaix »
• Bretelles en tissu élastique aéré
• Marquage par sublimation inaltérable
• Peau de chamois ergonomique antibactérienne « Speed Men » de chez Cytech.

Le maillot TECH hiver :

• 100% Polyester
• Réalisé en Polyester Dry Clim
• Toucher coton intérieur ultra doux
• Zip complet à l’avant du maillot
• Montage multi-panneaux ergonomique
• Marquage par sublimation
• 3 poches à l’arrière.

La veste thermique TECH hiver :

1. 100% Polyester
2. Réalisé en Polyester Dry Clim
3. Toucher coton intérieur ultra doux
4. Zip complet à l’avant du maillot
5. Montage multi-panneaux ergonomique
6. Marquage par sublimation
7. 3 poches à l’arrière.

Le cuissard TECH été :

• Réalisé en Lycra de qualité supérieure
• Elastique anti-glissement
• Peau de chamois ergonomique et anti-bactérienne « Speed Men » de chez Cytech
• Bretelles en tissu extensible aéré.

Le maillot TECH été :

• 100% Polyester
• Nouvelle coupe
• Réalisé en Polyester Micro Mesh
• Marquage par sublimation inaltérable
• Zip complet à l’avant du maillot
• Coupe ajustée au corps
• 3 poches arrière…

Casque et gants :

2. utilisation des équipements

Cela fait environ un an que nous mettons régulièrement ces tenues dans le cadre de notre école VTT mais aussi pour nos entraînements sur route ; autrement dit dans des conditions d’utilisation assez rudes puisque nous sommes dans le Nord de la France. Elles ont subit assez souvent pluie et boue. Au niveau température, nous avons oscillé entre -5 et 25 degrés avec souvent un vent plus ou moins fort : pouvant ainsi vraiment tester les différentes tenues.

Au minimum portées une fois par semaine, parfois davantage. C’est donc après environ une cinquantaine d’utilisation que nous faisons ce compte-rendu. Si dans le cadre de l’école VTT, les sorties sont plutôt courtes et techniques, en revanche sur la route les sorties s’allongent, parfois, jusqu’à environ 4h de vélo.

Ces tenues sont portés par des encadrants chevronnés qui ont pour certains quelques dizaines d’année de VTT ou de route à leur actif : randonnées et compétitions. L’équipement du cycliste est donc un point important pour eux et il le plusieurs fois par semaine. L’intransigeance fait parti de leur vocabulaire.

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3. RÉSULTATS DES TESTS

3.1. LA TENUE HIVER : COLLANT, MAILLOT ET VESTE

3.1.1. Le design

Sobriété, c’est le premier mot qui vient à l’esprit quand vous déballez l’équipement ; la couleur « jaune fluo » s’est imposée à nous du fait de notre rôle d’encadrement de l’école de cyclisme. Il faut être distingué facilement par les enfants mais aussi par les dangers extérieurs, notamment les automobilistes. L’identification fût ainsi largement facilité par cette couleur fluo mais elle ne détériore pas l’aspect visuel qui reste agréable, ce qui est parfois difficile quand on regarde certains équipements fluos de marques concurrentes. On le doit au savant équilibre entre le fluo et le noir des manches et du collant, rehaussé du casque qui donne à l’ensemble un design assez classe et élégant. Le maillot ML et la veste thermique sont fermés par un zip de qualité supérieure et dotés de 3 poches arrières classiques pour ce genre de tenue (notons que la veste dispose en plus d’une mini poche fermée par un zip au niveau de la poche du milieu qui peut recevoir un smartphone assez grand sans problème). Enfin le haut des 3 poches est rehaussé d’une bande réfléchissante.

3.1.2. le confort

Au déballage, on est agréablement surpris au touché et par le poids qui est loin d’être excessif d’autant que ce sont des vêtements destinés à une utilisation plutôt hivernale. L’intérieur comme l’extérieur sont très agréables au touché, notamment au niveau des bras quand ils sont portés en mode « light » dessous. L’impression générale agréable se confirme une fois portés. Ces vêtements sont à la fois proches du corps (normal vous me direz pour des tenues cyclistes) mais n’oppressent pas comme certaines tenues. On se sent à l’aise et les élastiques savamment dosés permettent de maintenir efficacement et sans gêne le vêtement à sa place. Il en est de même pour les bretelles du collant qu’on oublie très vite une fois ajustées. Ce confort se confirme une fois sur les chemins, la peau du collant fait son effet tout au long des sorties et rien ne vient détourner l’esprit du pilotage que se soit sur route ou en VTT. Le confort général est souple, doux et la coupe ajustée fait qu’on oublie cette tenue en roulant : la gêne est quasiment inexistante.

« Tenue oubliée, tenue adoptée« 

L’accès aux poches se fait facilement même si elles paraissent plus étroites sur la veste thermique à cause de la différence de tissus.

3.1.3. L’efficacité thermique

Cette notion est particulièrement importante pour les gens du nord. Nous avons, en général, porté les équipements sans multiplier les couches dessous : souvent un sous-vêtement fin et efficace. Hors mis pour l’humidité importante (pluie intense) pour laquelle ces tenues ne sont pas faites même si la veste thermique reste étanche jusqu’à un certains point ; cet équipement reste très efficace en hiver lorsque les températures baissent et que le vent monte. Elles ont été fréquemment portées entre -5 et 12° et elles font largement leur office. Les 3 pièces de l’équipement hiver ou demi-saison, grâce à une « doublure » plus ou moins molletonnée, sont chaudes et permettent de garder le corps au sec grâce au tissu respirant qui n’a aucun effet d’étuve : l’air continue à circuler.

3.1.4. l’entretien

La fragilité de la couleur fluo, souvent remarquée chez d’autres fabriquant, n’a pas été flagrante pour peu qu’on fasse attention à bien respecter la notice de nettoyage et le mélange des couleurs dans la machine. La particularité du nord de la France avec ses chemins très boueux et ses terrils est de laisser bien souvent des traces indélébiles sur les vêtements. La qualité des tissus et le soin porté à la fabrication permettent de passer un « coup de karcher » sur les vêtements avant de les mettre en machine à 40 ou 60° selon la saleté imprégnée. Quelques dizaines de lavage n’ont jamais altérés, ni la couleur, ni les qualités du tissu, y compris les zips. Le sèche linge n’a pas non plus eu raison, durant une année, de notre équipement.

3.1.5. conclusion

Cet ensemble hiver et demi-saison, testé dans des conditions particulièrement difficiles à certains moments, a rempli largement son rôle : légèreté, confort et chaleur. Elle se prête facilement aux exigences du « routier » ou du vététiste pour des sorties courtes intensives ou plus longues.

Faut-il se forcer à trouver des défauts quand ils ne sont pas flagrants : peut-être une petite gêne au niveau du cou avec le zip de la veste hiver mériterait une petite protection tissu.

En définitive, pour environ 250 € voilà une tenue 3 pièces bien placée au niveau rapport qualité/prix et qui utilisée dans les conditions que l’on connait dans le nord de la France a rendu largement les services attendus.

3.2. la tenue été : cuissard et maillot manches courtes

3.2.1. le design

3.2.3. L’efficacité thermique

Peu de choses à dire pour cette tenue été si ce n’est pour le maillot un tissu « micro mesh » qui, parfaitement ajusté au corps, rempli son rôle de climatisation (soit à même la peau ou avec un petit maillot en sous couche) mais nous n’avons pas eu l’occasion de le porter sous de très fortes chaleurs.

3.2.4. l’entretien

Même remarque que le paragraphe 3.1.4.

3.2.5. Conclusion

Voilà une « tenue été » très facile à enfiler et agréable à porter dans laquelle on se sent vite à l’aise en roulant mais aussi en dehors (pas de restriction de mouvement). Il s’agit quasiment d’une seconde peau.

On peut regretter (pour les plus anciens et peut-être les filles) qu’elle ne soit pas proposée en deux longueurs de cuissards et de manches ; elle répond néanmoins à la mode des cuissards longs et des manches courtes mais longues.

Pour environ 125 €, vous aurez un cuissard et un maillot de qualité aussi bien sur route qu’en VTT ; là où d’autres ensembles flirtent avec les 200 € sans avoir une qualité bien supérieure.

3.3. Le casque « furtif »

3.3.1. Le design

Lorsque vous sortez le casque de son carton, il apparaît comme un casque de route, sans visière et sans possibilité d’en ajouter une, plutôt nouveau dans la conception des casques de la société KENNY, davantage tournée vers les disciplines engagées comme l’enduro pour laquelle la visière est de mise. Il apparaît aussi assez « pataud », lourd et épais. Cette impression se confirme avec un poids de 316 g alors que d’autres casques concurrents sont plutôt situés aux alentours des 200 g ou 250 g (parfois visière comprise). En revanche, côté intérieur, nous sommes agréablement surpris par le système de serrage efficace, plutôt fin et des mousses dans la même lignée. Les sangles et fermetures sont aussi conformes à ce que l’on peut trouver sur le marché avec le petit plus devenu aujourd’hui assez courant : la fermeture magnétique. Les aérations sont bien dosées, classiques et efficaces. Sa couleur jaune fluo et noire se marie à merveille avec les tenues vestimentaires décrites ci-dessus.

3.3.2. Le confort

Posé sur la tête, on ressent cette sensation de lourdeur toute relative sans que cela ne ternisse le confort ; il s’adapte facilement avec la molette et la fermeture, efficace, ne gêne pas les mouvements. Il s’adapte aussi très bien si vous avez l’habitude de porter un sous casque, bandana ou casquette. Là où on peut être un peu septique c’est au moment d’ajuster ses lunettes ; on s’aperçoit dès lors que les rebords externes descendent peut-être un peu trop sur les oreilles mais ce petit désagrément est vite oublié. Ce casque se fait facilement oublié une fois les premières minutes écoulées et on est plutôt rassuré d’avoir un vrai casque protecteur sur la tête plutôt que certains casques qui paraissent « light ». Les mousses, assez fines, sont confortables.

3.3.3. L’efficacité thermique

Le casque est bien aéré ; peu de choses à dire si ce n’est que les aérations font leur effet et les mousses ne dégoulinent pas de sueur dès qu’on a dépassé un certains nombres d’heure de vélo comme on peut le trouver sur certains casques du marché.

3.3.4. l’entretien

L’entretien classique d’un casque de cyclisme : eau savonneuse, brosse et éponge. Notons simplement que le casque vieilli plutôt bien : que se soit la partie extérieure ou l’intérieur avec les sangles, les mousses et le système de réglage (molette). Simplement le même défaut que l’on rencontre sur tous les casques « fluos » : une couleur qui, au fil du temps, pâlie par son exposition répétée à la lumière. Il faut penser le stocker dans une housse ou à l’abri de la lumière après chaque utilisation si on veut garder l’état éclatant du fluo. Pour les plus sauvages d’entre nous, il résiste très bien à un petit coup de jet d’eau de temps en temps après une sortie particulièrement boueuse comme on peut en avoir dans le Nord de la France.

3.3.5. Conclusion

Un casque « lourd » (316 g) mais plutôt agréable au quotidien pour une utilisation régulière en randonnée sportive ou même en compétition. On se sent protégé quand on met ce casque sur la tête pour un rapport qualité / prix très bien placé : 69,95 €. Le vieillissement ne se fait pas particulièrement ressentir pour peu qu’on l’entretienne régulièrement. L’impression d’être efficacement protégé est plutôt agréable au final même si, il est encore perfectible.

3.4. Les gants « gravity »

3.4.1. le design

Ils sont noirs (pour nous) et sobres : inscriptions sérigraphiées en blanc et la marque KENNY ressort sur le dos du gant par des lettres grises plastifiées, collées en relief du plus bel effet sur un tissu micro-perforé. Le tissu doux, aspect « velours » à l’intérieur est rehaussé par des inserts blancs en silicone sur les deux doigts intérieurs une fois posés sur le cintre et dans la paume de la main la marque KENNY, elle aussi siliconée, assure un bon grip. Ces gants présentent aussi un scratch au niveau du poignée et un un ergot d’ajustement.

3.4.2. Le confort et l’efficacité thermique

Le gant s’enfile très facilement, s’ajuste aussi facilement aussi bien au niveau des doigts que du poignet grâce au scratch ; il est léger, souple et procure une sensation d’utilisation optimale dans le domaine du cross-country VTT ou en gant de demi-saison sur la route. On peut parler d’une seconde peau. Il n’est pas vendu pour un gant thermique d’hiver mais pour les non frileux il tiendra son rôle.

3.4.3. l’entretien

L’entretien classique en machine ne pose pas de soucis particulier pour peu qu’ils soient séchés naturellement. Un petit coup de jet d’eau avant lavage quand ils sont particulièrement sales ne posent pas davantage de problème.

3.4.4. conclusion

Un gant léger, agréable à porter, efficace lors des sorties VTT mais aussi pourquoi pas sur route pour un prix de 29 €. On sent à travers ces gants le savoir-faire de la société dans le domaine du gant.

EN RÉSUMÉ

La société KENNY a beaucoup progressé dans le domaine du vêtement cycliste et en 13 années de partenariat, nous n’avons eu que très rarement des soucis avec leurs équipements et pour ainsi dire jamais. Ils se sont aujourd’hui, adaptés, au marché du cycliste d’endurance (VTT ou route) qu’il soit randonneur ou compétiteur. L’ergonomie et la qualité des tissus utilisés ont fait un bon en avant ces deux dernières années, proposant des produits innovants, agréables à porter l’hiver ou l’été.

Au bout d’une année d’utilisation, les équipements remplissent encore largement leur rôle hiver comme été et n’ont que peu vieillis. Ils restent efficaces techniquement mais aussi ils sont encore agréables à regarder.

La qualité est incontestable même si quelques points sont toujours perfectibles peut-être au niveau du casque et de la protection des zips des vestes hiver pour éviter un contact avec la peau mais je me demande si ce dernier point n’a pas été déjà corrigé. En définitive l’essayer c’est l’adopter et l’investissement vaut largement le coup.

Vous trouverez sur le site kenny-racing.com la déclinaison dans plusieurs teintes des produits qui viennent d’être décrits.